Aujourd’hui, avec l’apparition des nouvelles formes de management, on parle de plus en plus de leadership. Cela révolutionne-t-il la façon de procéder dans les entreprises ?
Le management est une technique d’organisation et de gestion.
Le leadership quant à lui désigne l’influence d’un individu sur un groupe. On ne trouve pas ici de notion d’autorité
abusive : le leader domine par ses qualités dans son domaine.
C’est la capacité d’un individu à mener ou à conduire un groupe dans le but d’atteindre un objectif commun. On dira alors qu’un leader est quelqu’un qui est capable de guider, d’influencer et d’inspirer.
Le leader se distingue donc du manager qui a des capacités à décider et organiser, sans pour autant mener un groupe.
Pour simplifier, je pense qu’on peut transposer à une situation de guerre. Le manager serait pour moi le stratège, celui qui établit le plan d’attaque. Le leader serait le meneur de la bataille, celui qui harangue et qui lance l’assaut.
Je n’ai pas la prétention de donner des conseils en termes de management. Le management est une vraie matière enseignée dans les écoles spécialisées. Le leadership en revanche est plus un concept, une forme de management que l’on peut transmettre et que j’ai étudié.
Le mot clé d’un leader, c’est la confiance. Jean-Luc Hudry a écrit tout un livre sur le sujet, et il rappelle très souvent cette notion de confiance que le leader doit savoir inspirer. Pour qu’une équipe vous suive, il faut qu’elle ait confiance en vous.
C’est ici que le coaching prend tout son sens.
Comment inspire-t-on confiance ?
La communication est selon moi le maître mot. J’en reviens toujours à la communication avec mes clients, que ce soit dans le domaine privé, comme dans le domaine professionnel.
Un bon leader doit communiquer sur ce qui va se passer, sur ce qu’il a en tête. Il n’y a rien de pire que de travailler sur un projet qui n’est pas clair à 100%.
Ensuite, il faut comprendre que la peur n’est pas la confiance. Si l’on a peur d’un chef, on ne sera pas en mesure de donner le meilleur de soi, c’est clair. En revanche si ce chef nous inspire le respect par la confiance qu’on lui porte, on est capable de donner beaucoup et bien.
Alors pour donner confiance, il faut d’abord avoir confiance en soi et en ses capacités à fédérer.
Les principaux ingrédients pour donner confiance sont :
– le fait d’être juste ; c’est-à-dire savoir analyser une situation avec recul et savoir régler les problèmes avec le plus d’équité possible. Pour cela il faut mettre de côté ses émotions personnelles et avoir un jugement impartial en tenant compte des faits.
-il faut également tenir ses engagements. La moindre promesse non tenue vous fera perdre la confiance de votre équipe.
-il faut en outre être humaniste, c’est-à-dire aimer et comprendre l’humain. Vous travaillez avec des humains qui ont leurs lots de problèmes, leur vécu personnel, et leurs besoins. C’est extrêmement important d’en tenir compte et de prendre conscience que tout le monde ne fonctionne pas comme vous.
-enfin, il faut jouer le jeu, être partie intégrante de l’équipe. Je reprends ici la métaphore de chef guerrier : un chef qui ne va pas au front avec ses soldats ne sera jamais considéré par eux.
Communiquer, être juste, tenir ses engagements, être humaniste, et être impliqué au même titre que ses salariés justement, n’est pas inné pour tout le monde. Par ailleurs, bon nombre de chefs d’entreprises n’ont pas le temps pour cela. Gérer l’entreprise en tant que telle leur prend déjà tout leur temps. C’est pourquoi il peut être opportun de faire appel à une personne extérieure qui viendrait ponctuellement assurer la cohésion des équipes, en communiquant sur la stratégie de l’entreprise, en rappelant les objectifs communs, et en réglant les éventuels conflits.